José Maria de Hérédia (1842-1905)


portrait de Gérard de NervalPoète français né à La Fortuna, à côté de Santiago de Cuba, le 22 novembre 1842. Son père est cubain et sa mère française. Il fait ses études à La Havane puis en France à Senlis et il est reçu à l'Ecole des chartes. C’est en 1861 qu’il s’installera définitivement en France.

Très jeune, il commence composer des poèmes très influencés par l’école parnassienne. José Maria de Hérédia publie ses premières oeuvres dans différentes revues, puis finit par devenir membre du Parnasse contemporain grâce au soutien de Leconte de Lisle dès 1866. Le talent du poète fut vite reconnu malgré le peu de textes encore à son actif. C’est en 1893, qu’il décide de regrouper dans Les Trophées cent dix huit sonnets. Il écrit également en prose, dont une traduction de la Véridique histoire de la conquête de la Nouvelle-Espagne par Diaz de Castillo entre 1877 et 1887 en quatre volumes, ainsi que La Nonne Alferez en 1894. Parallèlement, il est nommé officier de la légion d'honneur, et reçu comme membre de l'Académie française le 22 février 1894 au fauteuil 4. On sait que José Maria de Hérédia était également tour à tour membre de la Commission du Dictionnaire, conservateur de la bibliothèque de l'Arsenal et de plus secrétaire d'ambassade.

Il meurt en 1905 un certain 2 octobre à l’âge de 63 ans en France au Château de Bourdonné. Il est inhumé le 7 octobre 1905 dans le cimetière de Bons secours à côté de Rouen. Sur la tombe on peut lire : Mon âme vagabonde à travers le feuillage, Frémira... Ce n’est qu’en 1924 que sont publiées Poésies complètes, avec notes et variantes.

 

Après Cannes

« Un des consuls tué, l'autre fuit vers Linterne
Ou Venuse. L'Aufide
a débordé, trop plein
De morts et d'armes.
La foudre au Capitolin
Tombe, le bronze sue
et le ciel rouge est terne.
[…]
Et chaque soir la foule
allait aux aqueducs,
Plèbe, esclaves, enfants,
femmes, vieillards caducs
Et tout ce que vomit Subure
et l'ergastule ;

Tous anxieux de voir surgir,
au dos vermeil
Des monts Sabins où luit
l'oeil sanglant du soleil,
Le Chef borgne monté sur l'éléphant gétule. »


La Sieste